- sirdar
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⇒SIRDAR, SERDAR, subst. masc.HISTOIREA. — [Sous la forme serdar] Chef militaire dans l'Empire ottoman et en Perse. Le Serdar, le grand trésorier, le riche épicier, moi-même, nous accourûmes en toute hâte (GOBINEAU, Nouv. asiat., 1876, p. 342).B. — [Sous la forme sirdar] Officier général anglais qui, en Égypte, commandait l'armée khédivale. Le capitaine Marchand remercie vivement le Sirdar [le général Kitchener] de ses aimables paroles, mais décline poliment ses offres gracieuses (EMILY, 1912 ds Rec. textes hist., p. 232).Prononc. et Orth.:[
], [
]. ROB. 1985 uniquement sirdar. Plur. des sirdars, des serdars. Comme titre, avec majuscule (supra ex.). Étymol. et Hist. 1. 1598 serdar « chef militaire, dans l'Empire ottoman » (P. V. PALMA CAYET, trad. de l'all. Sommaire Description de la guerre de Hongrie et de Transsylvanie, Paris, 36, cité par R. ARVEILLER ds R. Ling. rom. t. 52, p. 103); 1673 sardar (Ch. DE NOINTEL, Lettre ds A. GALLAND, Journal, éd. Ch. Schefer, Paris, 1881, t. 2, p. 175, ibid., p. 104); 2. 1898 sirdar « titre donné à l'officier général britannique qui commandait les troupes du Khédive en Égypte » (Le Figaro, 5 sept., p. 2f: télégramme du sirdar; ibid., 6 sept., p. 3a: le sirdar Kitchener). Empr. au turc serdar « général en chef », et celui-ci au persan
« chef, commandant » (sar « tête »,
« qui possède ») (cf. DEVIC et LOK. n ° 1851). Au sens 2, empr. à l'angl. sirdar, de même orig., attest. dans ce sens en 1898 (cf. NED et R. ARVEILLER, loc. cit.).
sirdar [siʀdaʀ] n. m.ÉTYM. 1765, serdar « commandant des forces turques en Moldavie »; du persan serdar, de ser « tête », et dar « qui possède ».❖♦ Histoire.1 Chef militaire, dans l'Empire ottoman.2 (V. 1900). Titre donné à l'officier général anglais qui commandait les troupes du Khédive en Égypte (le plus célèbre fut Kitchener).
Encyclopédie Universelle. 2012.